Technique de la métamorphose : retrouve ta source et deviens la meilleure version possible de toi-même !

Mise au point à la fin des années 1970 par Gaston Saint-Pierre, la technique de la métamorphose est née de la conjugaison de sa découverte de la thérapie Prénatale de Robert Saint-John et d’un constat, à savoir qu’aucune transformation authentique ne peut être provoquée chez un être humain aussi longtemps que lui-même ou la personne qui entre avec lui dans une relation d’aide sont emprisonnés dans le piège du vouloir. D’une curiosité intellectuel très éveillée, Gaston Saint-Pierre cherchait à comprendre comment et surtout en quoi Le vouloir est un obstacle majeur à toute métamorphose intérieure propre à susciter une libération du cœur et de l’esprit.

Quelques généralités sur la notion de métamorphose

Nous savons que le propre même de la vie est le changement. « l’immobilité, c’est la mort », dit-on souvent. Ainsi le bouton devient fleur, la graine de toute céréale se transforme en épi, le gland, en un grand chêne. La parabole de la graine de moutarde est bien connue: d’abord plus petite que toutes les autres semences, elle se développe jusqu’à devenir un arbre gigantesque dont les branches servent d’abri aux oiseaux. Le Petit Prince de Saint-Exupéry est ravi d’apprendre que les moutons peuvent manger les arbustes. Il en tire une conclusion qui, à vue de « grande personne », semble bien étrange: « Alors, ils mangent aussi les baobabs ! » L’aviateur s’étonne, et pour cause: un baobab, ce n’est pas un arbuste, c’est un arbre grand comme une église, et quand bien même son « petit bonhomme de prince » s’embarquerait vers sa planète avec un troupeau d’éléphants, tous ces pachydermes n’arriveraient pas à bout de leur premier baobab ! Il faut le bon sens et la logique implacable d’un enfant pour lui rappeler l’existence de… la métamorphose ! « Les baobabs, avant de grandir, ça commence par être petit. » L’aviateur doit alors, à son tour, revenir à la source de l’intelligence de l’enfant qu’il fut, pour comprendre: « les graines sont invisibles. Elles dorment dans le secret de la terre jusqu’à ce qu’il prenne fantaisie à l’une d’elles de se réveiller. Alors elle s’étire, et pousse d’abord timidement vers le soleil une ravissante petite brindille inoffensive. » Ainsi les baobabs ressemblent beaucoup aux rosiers quand ils sont très jeunes, comme l’ivraie au bon grain.

Dans le règne animal, la métamorphose, c’est-à-dire la transformation d’une vie embryonnaire en une forme nouvelle, c’est la larve qui devient une abeille et dont la nourriture administrée au tout début de son développement, fera d’elle une ouvrière dont la laborieuse longévité n’excède pas 6 semaines en été, ou bien la reine d’une nouvelle colonie dont l’espérance de vie est de 5 ans environ.

Métamorphose d'une chrysalide en papillon

 

Qu’en est-il au plan humain ?

Que ce soit dans le règne végétal ou dans le monde fascinant des insectes, il va de soi qu’il n’existe pas une volonté consciente de métamorphose. Nul n’imaginerait la chenille « décider » qu’elle « veut » se transformer en papillon. Partant de l’observation de ce phénomène, Gaston Saint-Pierre s’intéresse à cette forme d’intelligence intuitive par laquelle le gland « sait » comment devenir chêne ou la chenille papillon. Et sur le plan de l’être humain, qu’en est-il ? L’ovocyte, cellule embryonnaire primordiale, contient déjà la totalité du patrimoine génétique qui, emprunté à chacun des deux parents, fera de lui un être humain bien sûr, mais encore et surtout, pas n’importe quel être humain: la couleur de ses yeux et de ses cheveux, par exemple, est déjà déterminée. Le célèbre pédiatre américain Thomas Berry Brazelton (1918-2018) a révolutionné la compréhension du bébé en observant entre autres choses, que dès les premières minutes de sa vie, le petit d’homme est capable de reconnaître la voix de sa mère parmi plusieurs personnes l’appelant par son prénom, et d’interagir avec son entourage immédiat. Chez le bébé non plus, pas de mental pour « vouloir » être une personne. S’il l’est, c’est parce qu’il porte en lui un trésor spontané de conaissance non intellectuelle qui fait qu’il « sait » l’être. Amma, ainsi appelée en raison de son amour maternel pour toute personne, ne s’y trompe pas lorsqu’Elle affirme, dans son regard de maître spirituel:

« Bien que l’électricité fasse fonctionner la plupart des machines, le courant lui-même est invisible. De même, il existe une puissance qui contrôle chaque moment de notre vie, de la naissance à la mort. Sans la présence de cette puissance invisible, cette naissance et ce corps sont inutiles. »

Prenant appui sur cette « horreur du vide », et donc de l’absence de finalité, qui caractérise la nature en général et l’être humain en particulier, que se passerait-il si, lâchant le mental, nous caressions simplement l’idée de remonter à notre source première pour laisser s’opérer en nous une métamorphose qui ferait de nous la meilleure version possible de nous-mêmes ?

On commence à relâcher l’attente quand on a perçu la vanité de tout ce qui est attendu (quoi que ce soit). puissions-nous reconnaître que, bien que ce que nous voulons et obtenons pour être heureux ne nous comble pas durablement, nous en voulons plus, nous en voulons encore ou nous voulons autre chose. Simplement, nous voulons !Or, quel serait l’intérêt de vivre une circonstance dite miraculeuse (par exemple une guérison physique) si, après une satisfaction de courte durée, on devait rester dans un état d’esprit « déplorable? Sans la paix d’esprit, sans joie ni amour, qu’importe d’être riche, en parfaite santé, d’avoir du succès, des relations enviables ? La dépression ou même le suicide de beaucoup de ceux qui semblent tout avoir (relations, beauté physique, succès, argent…) pour être heureux montrent que l’essentiel n’est pas du monde physique. On veut ou voudrait tant de choses, on déplore d’en être privé, sans jamais se rendre compte, s’il advient qu’on l’obtienne, qu’aucune n’apporte réellement ce que l’on en avait attendu. En finissant par observer que rien d’extérieur ne nous comble jamais, nous pouvons aussi finir par nous ouvrir à la paix et à l’amour sans condition. Basculer de la réaction chronique systématique à un accueil authentique, aux multiples effets bénéfiques, de ce qui est, c’est un vrai miracle, même si celui-ci ne défraie pas la chronique. C’est à ce miracle que propose de s’ouvrir la technique de la métamorphose.

Comment se passe concrètement une séance de technique de la métamorphose ?

Par un toucher délicat et non invasif de certains points précis des pieds, des mains et de la tête, le praticien en technique de la métamorphose invite en douceur le receveur, pendant les 60 minutes que dure la séance, à s’ouvrir à la possibilité d’un retour aux sources de son être profond. La technique de la métamorphose n’est ni un massage, ni une forme d’hypnose régressive puisque le praticien ne fait aucune suggestion. Il s’agit donc d’une pratique du détachement, pour reprendre l’expression même de Gaston Saint-Pierre, inspirée par le non-vouloir. S’interdisant toute forme de diagnostic, le praticien tend à n’imposer aucune volonté propre, laissant symptômes et maladies aux bons soins des médecins aux prescriptions et traitements desquels la technique de la métamorphose ne saurait se substituer en aucun cas. Le praticien ne se prend ni pour un guide spirituel, ni pour un coach de vie. La seule finalité de cette méthode est de favoriser l’émergence d’un espace où domine la reconnaissance pure et simple d’un facteur unique pour guider la personne dans ses choix personnels et spirituels, à savoir, la puissante intelligence intuitive présente en elle depuis le tout début de sa vie intra-utérine. le praticien n’a aucune prétention quant au résultat de la séance, puisque la technique de la métamorphose fait appel, cher lecteur, à ton propre savoir inné et non mental. Il peut en résulter des changements radicaux comme un regain d’énergie ou un calme jamais éprouvé auparavant, voire les deux à la fois. Tu peux observer des progrès spectaculaires ou graduels de ton équilibre émotionnel ou mental, pouvant déboucher le cas échéant, sur une amélioration de ta santé physique. Certains changements sont plus subtils comme la libération d’anciens schémas mentaux impliquant des croyances qui ne sont plus d’actualité ou l’identification au personnage d’une vieille histoire, autrement dit, une meilleure estime de soi. Quoi qu’il en soit, le pire qui puisse se produire est que la séance de technique métamorphique se résume seulement à un temps de relaxation des plus agréables… un moment pour toi !