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Quelques exercices de méditation en pleine conscience (cas pratiques)

Le 4 février 2015

Ces quelques exercices de méditation pleine conscience vous permettrons de vous recentrer

La méditation pleine conscience vous pousse simplement à être ici, là, sans laisser votre esprit vous emmener ailleurs en permanence, sans rêver à un ailleurs qui serait toujours mieux. Quelques exercices simples peuvent vous permettre de pratiquer la méditation pleine conscience.

Exercices de méditation pleine conscience

La pleine conscience ?

Bien souvent, nos malheurs proviennent de ce que l’on se projette dans un hypothétique ailleurs ou dans un autre temps, en se persuadant qu’on y serait mieux, plus heureux. Quand il arrive qu’on atteigne ces ailleurs, la déception est souvent de taille, puisque le malheur perdure, que l’illusion d’un ailleurs continu. C’est ce qu’exprime parfaitement Baudelaire dans Anywhere out of the world :

Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme.

Pourquoi continuer ainsi ? La méditation pleine conscience vous ramène ici, maintenant, fait cesser cette anesthésie qui s’empare de nous et nous empêche de ressentir tout ce qui s’offre à nos sens, à notre esprit.

Dans l’une de ces lettres d’information sur la santé du corps et de l’esprit, Xavier Bazin relate que douze enfants restés coincés pendant neuf jours dans une grotte en Thaïlande, dans l’obscurité, sans nourriture ni d’autre boisson que les quelques gouttes de pluie ruisselant des parois de la grotte, ont été sauvés grâce à l’intervention des secours bien entendu, mais aussi grâce à la méditation pleine conscience que leur faisait pratiquer le moniteur qui les accompagnait. Il dresse ensuite une liste non exhaustive des bienfaits de la méditation pleine conscience:

  • Garder votre calme même dans les situations les plus extrêmes (par exemple l’annonce d’une maladie grave).
  • Maîtriser vos douleurs chroniques pour ne plus souffrir.
  • Améliorer de 80% la qualité de votre sommeil et ainsi mieux lutter contre les maladies.
  • Éloigner le spectre de la maladie d’Alzheimer et du déclin cognitif et ainsi rester vif et actif même à un âge avancé.
  • Prévenir le cancer, les maladies cardiovasculaires, l’infarctus et l’AVC.
  • Repousser les symptômes de la dépression.
  • Vaincre l’anxiété et le stress qui vous ronge.
  • Combattre efficacement les maladies de la peau
  • Stimuler votre système immunitaire

La pratique de la méditation pleine conscience

Pratiquer la méditation pleine conscience est simple, bien plus simple que vous ne le pensez certainement. Tout peut en être l’objet. La respiration reste l’un des éléments les plus appréciés, parce qu’elle est toujours disponible et qu’elle est très simple à observer.

1.Pour ce faire, asseyez- vous confortablement, posez vos mains sur vos cuisses, fermez les yeux si vous le désirez.

2.Respirez calmement, sans forcer les inspirations ou les expirations pour autant. Et observez attentivement le parcours de l’air à l’intérieur de vous, sentez-le littéralement passer en vous. Vous devriez déjà être surpris de voir que vous le pouvez.

3.Une fois que l’air s’engouffre en vous, ressentez le soulèvement de la poitrine, le frottement des vêtements sur elle, la manière dont tout votre torse s’en trouve légèrement déplacé. Ne retenez pas l’air, laissez-le s’échapper et effectuez le même travail de visualisation.

4.En vous concentrant, vous pouvez peut-être ressentir les battements de votre cœur. Observez-les eux aussi, voyez comment le rythme de votre respiration influe sur eux. Observez chaque sensation avec l’esprit et avec le corps. Il ne s’agit jamais d’émettre un jugement sur ce que vous observez. Regardez chaque chose comme elle est, c’est tout. Vous pouvez pratiquer ainsi avec tout ce que vous souhaitez. À chaque fois, soyez pleinement éveillé et ouvert aux sensations qui se présentent. Voyez-les une par une puis voyez la manière dont elles sont intriquées, puis comment il sort de cette intrication un schéma plus grand. Ne perdez jamais de vu l’objet premier de votre attention, pour revenir à lui quand vous perdez le fil et découvrir à chaque fois de nouvelles choses.

5.En vous efforçant de ne pas juger, vous allez pouvoir discerner ce qui relève de votre propre jugement et ce qui relève de la nature des choses. Vous serez ainsi bien plus conscient de ce travail de juge qu’exerce votre esprit sans cesse.

Pour aller plus loin, découvrez aussi ces astuces simples pour la pratiquer au travail

La méditation pleine conscience est très facilement accessible. Elle nous ouvre les yeux sur la richesse qui nous entoure et que l’on ne sait pas voir. Elle permet de se rendre compte de tous les fruits à portée de notre main et que nous laissons tomber sans même nous en soucier, parce que nous les cherchons là où ils ne sont pas.

Les exercices de méditation pleine conscience permettent de retrouver le sens de cette richesse et de cesser de se projeter dans un futur dont l’idée nous rend tellement malheureux en nous rendant aveugle à ce que nous possédons.

Tiré du blog Techniques de Méditation (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)

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Méditation au travail: pourquoi les dirigeants, chefs d’entreprise et entrepreneurs doivent s’y mettre

Le

RÉUSSIR AUTREMENT – Quel est le point commun entre Steve Jobs, Oprah Winfrey, Larry Brilliant ou encore Rupert Murdoch? Ils sont des PDG, oui, mais encore? Ils ont en commun la méditation, et elle les a aidés dans leur succès.

Non, la méditation ne concerne pas qu’une partie marginale de la population. Elle peut aussi intéresser ceux qui, a priori, ont un rythme de vie à l’opposé de cette pratique de relaxation: les chefs d’entreprise, les entrepreneurs. Ces décideurs qui méditent et s’engagent. Un pont entre sagesse et business, c’est le titre et l’objet du livre de Sébastien Henry, publié cette année aux éditions Dunod. Le HuffPost l’a rencontré.

Ce quadragénaire est lui-même adepte de la méditation depuis 2000. « C’est devenu aussi important que de prendre une douche », lâche-t-il en souriant. Après ses études à l’ESSEC, il décide de se lancer dans la création d’une entreprise en Asie, qui va connaître un franc succès. « On travaillait avec la moitié du CAC 40, on avait de prestigieux clients, des filiales à Tokyo, Shangaï, Hong-Kong, Singapour… Bref, je gagnais extrêmement bien ma vie. »

Mais après huit ans, il décide de vendre son entreprise, ressent le besoin de changer de rythme de vie. Le matin, lorsqu’il prenait son temps de méditation souvent dans des monastères, il réalise que quelque chose ne tourne plus rond. Des interrogations plus existentielles se sont imposées à lui: « Quel est mon rôle dans la vie? », « Quel est le rôle que je veux jouer dans la société? » Ce questionnement a constitué pour lui un retour vers un engagement sociétal plus fort, comme au début de sa carrière dans l’insertion par l’économique. « C’est dans un temps de silence intérieur que ces questions peuvent émerger », souligne-t-il.

Perte de sens

C’est donc assez naturellement que Sébastien Henry a voulu s’intéresser aux raisons qui ont mené certains « décideurs » à se lancer dans la méditation, et ce qu’elle a pu leur apporter dans leurs vies personnelle et professionnelle. « Le monde du business s’est, avec l’avènement du capitalisme contemporain, coupé du monde de la sagesse qui existe depuis des milliers d’années », explique-t-il.

Les conséquences de ce divorce sont, selon lui, environnementales: « le business tel qu’on le connaît entraîne la destruction de la planète ». Ajouté à cela « la priorité absolue donnée au profit », ainsi qu’un ensemble de facteurs comme le temps passé devant les écrans, une pression telle qu’elle peut mener au burn-out, le résultat est que « les gens en ont marre de ce manque de sens. Ils n’arrivent plus à sortir de cet isolement, dire ce qu’ils ont sur le cœur ».

Sébastien Henry n’est pas le seul à avoir constaté cette perte de sens du travail. « L »une des principales sources du mal-être contemporain au travail tient sans doute à un excès d’abstraction », constatait Matthew Crawford dans un dialogue avec Pascal Chabot publié dans le numéro d’octobre 2013 de Philosophie Magazine. Ce docteur en philosophie, nous expliquions-vous dans un précédent article sur Le HuffPost, a passé six mois dans un think-tank politique, avant de démissionner pour ouvrir un atelier de réparation de motos. Ce changement radical, il l’expliquait en pesant le poids des mots: « j’ai touché une nouvelle forme d’aliénation, exécuter des tâches qui n’avaient, littéralement, aucun sens. »

Inquiet de l’évolution du travail et de la place croissante des écrans dans celui-ci, Pierre Rabhi, écrivain, penseur et agriculteur, renchérissait: « Nous passons de plus en plus de temps derrière les écrans. Bien sûr, ceci s’inscrit dans l’évolution du monde informel, invisible. Mais ainsi, nous nous éloignons d’une réalité tangible, nous oublions que notre esprit est le composant d’un tout complexe ».

Moins de stress, plus de créativité

Pour son livre, Sébastien Henry a interrogé 60 décideurs qui méditent. Parmi eux, Tristan Lecomte, fondateur de Pur Project et entrepreneur social de l’année 2013. La plupart ont témoigné anonymement.

Ces chefs et autres preneurs de décisions sont particulièrement soumis à la pression et susceptibles de perdre de vue le sens de leur travail. « La plupart d’entre eux se sont mis à la méditation suite un surplus de travail, le burn-out, ou un problème personnel (décès, divorce) ».

Petit à petit, la pratique leur a énormément apporté, comme le souligne Sébastien Henry: « ils ressentent moins de stress, ont une plus grande capacité à rester concentré, ils sont plus bienveillants, plus créatifs, se retrouvent moins au cœur de conflits. Le climat de travail est beaucoup plus sain ».

Un constat partagé par Andrew Hafenbrack, doctorant ayant codirigé une étude sur le sujet et interrogé l’an dernier sur la méditation de pleine conscience par Le HuffPost. « J’ai remarqué que je prenais de meilleures décisions lorsque j’étais calme […] « D’après ce que l’on sait aujourd’hui, je pense qu’on peut affirmer que la méditation en pleine conscience peut aider les dirigeants qui se trouvent dans des situations où ils doivent faire abstraction des décisions et des investissements faits avant, pour prendre la décision la plus rationnelle qui soit », expliquait-il au HuffPost.

Au delà de ces effets, la méditation a, sur une plus longue période, une autre conséquence positive: « elle favorise l’émergence d’une volonté altruiste de s’engager davantage face aux problèmes sociaux et environnementaux ».

Sans espérer que du jour au lendemain, tous les chefs d’entreprise vont se mettre à la méditation, Sébastien Henry veut croire que si certains d’entre eux s’y mettent, « ils vont entraîner les autres ».

Décalage entre ce qu’on veut et ce qu’on fait

Mais comment faire évoluer les mentalités sur la méditation, qui semble a priori à l’extrême opposé de la pratique du management? « Cela ne va pas se faire du jour au lendemain », concède Sébastien Henry. « Mais il suffit d’une personne en haut de l’échelle qui ait envie de changer, pour que d’autres suivent. On pourrait également imaginer des formations dans les écoles de commerce, des programmes intégrés dans le développement du leadership ».

Comment se lancer dans la méditation? « Faites une expérience, et si cela ne vous apporte rien, tant pis. Je ne suis pas un ayatollah, je ne veux convaincre personne. Il existe de nombreuses manières de se raccrocher à notre héritage de sagesse, dont la méditation fait simplement partie ».

Plus concrètement, nous explique-t-il, c’est en se posant des questions qu’on réalise le décalage entre ce qu’on fait et ce qu’on veut. « Si vous demandez à quelqu’un ce qui est le plus important pour lui, qu’il répond sa famille, et qu’il réalise qu’il ne lui consacre qu’une demi-heure par semaine, vous avez compris ».

Source: Le HuffPost | Par Marine Le Breton
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