Estime de soi : Quatre techniques pour la travailler

La critique vous déstabilise, vous doutez de votre valeur, vous dépréciez
vos succès et amplifiez vos erreurs… Et si vous adoucissiez votre jugement
sur vous? Les conseils de la psychologue Amélia Lobbé, auteure de « L’estime de soi c’est malin », Leduc.S Editions, mars 2014.

Quatre techniques pour travailler l’estime de soi

La question des points forts est souvent posée par les recruteurs lors de l’entretien d’embauche. Un coach explique comment réussir à les identifier

Se comparer avec ses collègues est stérile : cette attitude donne un pouvoir
considérable à son entourage.

L’estime de soi permet de s’accepter avec ses qualités et ses défauts sur
tous les plans (physique, social, affectif). Au travail, elle procure un
sentiment de légitimité et aide à confronter ses idées avec conviction mais
sans agressivité, empêchant de prendre les choses personnellement. Mais
cette perception de soi (englobant la confiance en soi, l’amour de soi et le
respect de soi) fragile, changeante, dépend du regard que l’on porte sur ses
réussites et ses échecs, et de celui
des autres. Il faut alors la « réparer ».

1. Cesser les comparaisons avec autrui

Prenez conscience que se comparer avec vos collègues est stérile. Cette
attitude donne un pouvoir considérable à votre entourage. Car (à son insu)
c’est
lui qui donnera le « la » sur votre auto-appréciation et sur vos choix. Si la
compétition
et l’émulation sont stimulantes, se voir « par rapport à… » inhibe et
éveille la jalousie. Ne surestimez pas les capacités des autres. Restez
centré sur
l’action, en listant par exemple vos atouts et compétences propres. Et
restez ferme sur vos valeurs, piliers de l’estime de soi.

À faire. Référez-vous plutôt à une figure inspirante,
au parcours remarquable en dépit des obstacles rencontrés et habité de
valeurs fortes et d’aspirations proches des vôtres (Nelson Mandela, un
inventeur, un sportif ou même un voisin). Cela vous boostera face aux
difficultés.

2. Déjouer le syndrome de l’imposteur

Promu a une grade plus élevé, missionné sur un projet convoité par tous,
vous doutez. « Pourquoi moi? Je ne le mérite pas. Untel est tellement mieux. »
Pire,
vous êtes persuadé que c’est une erreur. Vous attribuez systématiquement vos
performances au hasard, à la chance, aux circonstances favorables et à la
bienveillance d’autrui. Donc, c’est sûr, vous usurpez la place et on va vite
s’apercevoir que vous êtes nul. Evacuez ce sentiment qui vous mine et vous
fragilise. Acceptez que, oui, vos supérieurs vous ont trouvé les qualités
idoines pour tenir le poste.

À faire. Identifiez ces pensées négatives qui vous bloquent en les notant
sur un journal de bord au quotidien; recensez votre contribution objective à
vos succès ainsi que les compétences et talents singuliers que vous avez mis
en oeuvre (ténacité, ingéniosité, réactivité etc.) ; accueillez et savourez
les compliments.

3. Déraciner l’autodénigrement (en public ou seul)

« Quel idiot je fais! », « Je suis un incapable ». Claironnées au bureau,
ces phrases lâchées à tout instant
vous forgeront une mauvaise réputation à laquelle les autres vont finir par
croire… et vous aussi. Itou si vous vous épanchez auprès de vos collègues:
« je n’y arriverai pas », « ce n’est pas pour moi ». Vous allez leur communiquer
votre mal-être et les lasser. Gare aussi à ne pas vous saborder tout seul
plongé dans vos dossiers en répétant :  » je ne suis pas à la hauteur »,
« j’apporte la poisse ».

À faire : soyez doux et indulgent avec vous-même ; confiez vos problèmes
dans le cercle privé ; dites « je décide », « je choisis » et non pas « il faut, on devrait, je dois etc. », tout terme qui donne l’impression que vous êtes contrôlé par l’extérieur.

4. Reprendre confiance en son image

Vous souffrez de complexes physiques ou de votre apparence au point de fuir
les miroirs ou les pèse-personnes ? Votre vision de vous-même est déformée.
Pour la restaurer faites réaliser des photos de vous sous votre meilleur
jour par un ami doué ou un bon professionnel. Au vu du résultat flatteur,
vous
vous réconcilierez avec vous-même.

À faire. Prenez de la distance avec les propos désobligeants sur votre look
(ou comportement) et éloignez tous les toxiques.

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« La plus grande étreinte d’amour que tu ne feras jamais est de t’embrasser complètement. Ensuite, tu te rendras compte que tu as embrassé l’univers entier et tout le monde en lui. »

(Mariela Garibay, ADYASHANTI)