Colère : comment la maîtriser et s’en libérer ?

Le 13 avril 2015

Colère : comment la maîtriser et s’en libérer

« C’est ayant tué la colère qu’on peut dormir en paix. »

(Bouddha)

Quand vous décidez d’endiguer votre colère ou votre haine, il n’est pas suffisant de faire un vœu pieux. Même si cela peut aider, ce simple souhait ne vous mènera pas très loin. Vous devez faire un effort concerté pour suivre une discipline assumée en pleine conscience. Vous devrez l’appliquer à tout moment de votre vie pour réduire la force de votre colère et renforcer son contraire, l’altruisme. Telle est la voie pour discipliner l’esprit.

(Dalaï Lama, petit Livre de Sagesse, 365 pensées et méditations quotidiennes, anthologie établie et présentée par bernard baudouin)

Juste pour aujourd’hui, je me libère de toute colère

Une colère, c’est un coup de vieux. Un sourire, c’est une cure de Jouvence.

(proverbe chinois)

Rester en colère, c’est comme saisir un charbon ardent avec l’intention de le jeter sur quelqu’un. C’est vous qui vous brûlez.

(Bouddha)

Histoire inspirante

Leçon d’un père à son fils sur la colère

Il était une fois un jeune garçon colérique. Son père lui donna un sac de clous et lui dit d’en planter un dans la clôture du jardin chaque fois qu’il perdrait patience avec quelqu’un. Le premier jour il planta 33 clous dans la clôture.

Les semaines suivantes, il apprit à se contrôler, et le nombre de clous plantés diminua progressivement : il avait découvert qu’il était plus facile de se contrôler que de planter des clous.

Finalement arriva un jour où le jeune garçon ne planta aucun clou dans la clôture. Alors il dit fièrement à son père que pour ce jour, il n’avait planté aucun clou.

Son père lui demanda alors d’enlever un clou dans la clôture pour chaque jour où il n’aurait pas fait de colère. Les jours passèrent et finalement le garçon en arriva à dire à son père qu’il avait enlevé tous les clous de la clôture. Son père le conduisit devant la clôture et lui dit : « Mon fils, tu as remporté ton combat contre la colère, mais regarde tous les trous qu’il y a dans la clôture. Elle ne sera jamais comme avant. Quand tu es en colère et que tu dis des choses méchantes, tu laisses une blessure comme celle-là. Gare à toi car, tes mots laissent des traces indélébiles. »

(Auteur inconnu)

Lire l’articl7e original ici (nouvelle fenêtre)

Comment maîtriser sa colère ?

7

« les hommes coléreux se font à eux-mêmes un lit d’orties. »

(Samuel Richardson)

Mais alors, en pratique, comment faire pour maîtriser notre colère? Ce >dossier de Passeport Santé nous propose 8 conseils simples pour mieux y parvenir.

Selon une étude publiée dans la revue scientifique American Psychologist, la colère augmente la vulnérabilité aux maladies, compromet le bon fonctionnement du système immunitaire, augmente le taux d’acide gras dans le sang, exacerbe la douleur physique, et augmente le risque de mourir d’une maladie cardio-vasculaire ! De bonnes raisons d’apprendre à la contrôler.

Donnez-vous le droit de vivre cette colère

Lorsque vous vous apercevez que vous êtes en train de vivre de la colère, d’abord, prenez plusieurs bonnes respirations. Ensuite, acceptez l’idée que ce sentiment est humain, tout simplement. Surtout, ne vous en voulez pas de ressentir cette colère, il est tout à fait normal de réagir lorsque quelqu’un touche une de nos « plaies », physique ou psychologique. Mais souvenez-vous qu’il n’est pas obligatoire de répondre à toutes les situations immédiatement. Prenez le temps de réfléchir à la situation et de vous calmer.

Cherchez la source de votre colère

Êtes-vous en colère contre quelqu’un d’autre ou contre vous-même ? Avez-vous communiqué clairement ce que vous vouliez ? Vous êtes-vous exprimé avant d’exploser ? Avez-vous agi sans réfléchir ? Avez-vous du mal à accepter de ne pas tout contrôler ? Pourquoi cet événement précis vous met-il en colère ? Accusez-vous quelqu’un d’autre de quelque chose que vous faites vous-même ?

Une excellente manière d’éliminer les excès de colère est de les affronter. Il faut chercher à l’intérieur de soi-même, quelles sont les causes de cette rage. Prenez un rendez-vous chez un psychologue si vous pensez que vous ne pouvez pas lutter seul contre votre colère.

Apprenez à dire ce que vous ressentez

Certaines personnes refoulent leurs émotions, souvent parce qu’elles ont appris qu’il était mal élevé d’exprimer sa colère. Pourtant, dire ce que l’on ressent permet de mettre un nom sur ses émotions et d’évacuer au fur à mesure au lieu d’exploser un jour.

Lorsque vous voulez vous exprimer sur ce que vous ressentez, apprenez à le faire en utilisant le « je ». N’accusez pas avec des « tu m’énerves », « tu es toujours en retard »… Mais utilisez plutôt des phrases comme « je ressens ça », « ça me fait mal quand… ». Ce type d’échange est plus positif.

Dans la mesure du possible, évitez les gens, endroits, situations qui vous mettent en colère

Bien sûr, il ne s’agit pas de vivre en ermite pour s’écarter de toutes les sources de stress et d’anxiété ! Néanmoins, prenez le temps de regarder dans votre vie quotidienne si vous pouvez identifier des personnes, des activités, des moments de la journée, des endroits ou des situations qui vous irritent.

C’est le trajet en voiture du matin et les bouchons quotidiens qui vous stressent, car ils vous mettent en retard ? Peut-être pouvez-vous envisager les transports en commun.

Vous avez un ami toxique, toujours négatif, toujours à vous rabaisser… C’est peut-être l’occasion de faire un tri dans vos relations ou d’avoir une sérieuse discussion avec cette personne.

Votre appartement vous apporte ennuis sur ennuis (fuites d’eau, grosses factures…). Peut-être est-il temps d’en changer !Voyez si les sources de colère et d’irritation peuvent être évitées.

Relaxez-vous au quotidien

Les thérapies ou méthodes qui permettent de se relaxer peuvent faire des merveilles pour apaiser les tensions, la colère et tous les sentiments négatifs. Vous pouvez y parvenir en faisant de la méditation, du yoga, du tai-chi ou en essayant la sophrologie par exemple.

Pratiquez une activité physique

Les endorphines produites lors d’exercices physiques peuvent vous aider à vous calmer et bouger vous aide à trouver un exutoire à votre colère. Ainsi, des exercices physiques réguliers vont vous aider à mieux gérer vos émotions en général.

Mais attention toutefois : une récente étude a montré que la colère associée à la pratique intense d’un sport amplifiait considérablement le risque de faire un infarctus. Alors, ne forcez pas trop !

Dormez suffisamment

La plupart des adultes ont besoin d’environ 7 à 8 heures de sommeil par nuit pour être en forme. Et on connait les nombreux effets néfastes du manque de sommeil. Et parmi eux, l’incapacité à gérer correctement ses émotions. En effet, nous avons tous déjà été à fleur de peau après une très mauvaise nuit. Une quantité de sommeil adéquate peut vous aider à améliorer votre humeur et à diminuer votre colère.

Pratiquez l’autosuggestion

L’autosuggestion, c’est: changer sa façon de penser à quelque chose de négatif pour y penser de manière positive.

Les phrases construites dans une forme positive et formulées au présent de l’indicatif doivent être préférées aux phrases à connotation négative et formulées au futur simple. Il s’agit ensuite de répéter régulièrement ces pensées positives afin de les intégrer, peu à peu, au subconscient.

Pour aller plus loin, quelques conseils pour une gestion naturelle de cette émotion

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sécurité : * Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.